Actualite 2025
ma mère la lune
- mise en scène : cécile arthus
- texte de magali mougel
création automne 2025
théâtre
En recherche de partenariats
mise en scène
Cécile Arthus
texte
Magali Mougel
collaboration artistique
Iris Thorner
lumières
Maëlle Payonne
sons
Antoine Reibre
costumes
Séverine Thiébault
scénographie
Laurence Villerot
production
Oblique compagnie
distribution
Elodie de Bosmelet
en cours
coproductions, soutiens en résidence, préachats (en cours)
Scènes et territoires
La Maison d’Elsa – Jarny
soutiens financiers (en cours)
La compagnie bénéficie de l’aide au conventionnement de la DRAC, de la Région Grand Est et du Département de la Moselle.
La SPEDIDAM
Artcena
pièce pour 2 interprètes
à partir de 12 ans
durée 1h
Chronologie d’une CONNEXION espérée.
« CAR À LA MOINDRE MENACE QU’ON PERÇOIT, ON PERD EN CONFIANCE ET EN OUVERTURE D’ESPRIT, ON S’ISOLE ET ON SE CRAMPONNE DE TOUTES NOS FORCES AUX VALEURS QUI NOUS ENCHAÎNENT À LA FIGURE À LAQUELLE ON A PRÊTÉ ALLÉGEANCE. »
Kae Tempest – Connexion
Septembre 2023.
Grâce à Scènes et Territoires, la compagnie Oblique débute une résidence de deux années au collège de Baccarat, au coeur de la ruralité du sud de la Meurthe-et-Moselle. Là, entre Lunéville et Saint-Dié-des-Vosges, Cécile Arthus travaille et présente Polywere, une pièce de Catherine Monin qui explore notre rapport à la vie animale.
Octobre 2023.
Alors que Cécile s’apprête à inaugurer la deuxième année de résidence au collège, avec en tête le texte Comme un roman de Daniel Pennac, le pays est sous le choc de l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de lettres au lycée Gambetta à Arras. Même si on aime bien Daniel Pennac, elle réalise alors qu’il y a vraiment plus urgent à faire qu’adapter son hymne à la lecture paru en … 1992. Elle décide alors de mettre de côté provisoirement ce projet pour questionner – de manière théâtrale, collective et anonyme – les élèves sur le monde qui les entoure, sur ce qui les révolte, sur ce qui leur procure du bonheur et sur ce qu’ils envisagent pour l’avenir.
Leurs écrits bousculent Cécile et son équipe : repli sur soi, rapport hostile à l’autre et à la différence en général, désenchantement, résignation, climato-scepticisme … et la liste est encore longue. La fracture avec notre milieu est saillante. Nous sommes à la friction de deux univers a priori incompatibles, le leur – rural, traditionnel et pragmatique – et le nôtre – urbain, mouvant et idéaliste. Quelle histoire alors raconter à cette
jeunesse promise au déterminisme social ? Comment permettre à ces adolescent·e·s de voir et ressentir un ailleurs accessible ?
Novembre-décembre 2023.
Les jours passent. Au sein de la compagnie, les lectures s’imposent et se superposent à la recherche d’une synopsis, jusqu’à l’évidence : ce qui doit naître de cette rencontre, c’est un geste d’amour, un moment de partage, la proposition d’une méditation sur la beauté, avec une approche esthétique plutôt que thématique ou didactique. Avec et pour cette jeunesse, les artistes d’Oblique mettront en scène de la poésie, de la poésie qui lui ressemble, de la poésie d’aujourd’hui.
De toutes les pages tournées, la figure de Kae Tempest émerge. Non, c’est plus fort que ça, c’est l’éruption d’une matière. Ça tourne à l’obsession. Au printemps 2020, l’artiste britannique réagit à l’isolement : elle écrit Connexion, « une réflexion personnelle sur la créativité et ce qui la nourrit » (dixit les Éditions de l’Olivier). Tout converge : Kae Tempest met les mots sur tout ce qui traverse Cécile depuis sa rencontre avec les élèves.
« À L’HEURE OÙ LES RÉSEAUX SOCIAUX NOUS POUSSENT À LA REPRÉSENTATION PERPÉTUELLE, OÙ L’APATHIE NOUS GAGNE AU POINT DE NOUS FAIRE OUBLIER QUI NOUS SOMMES, TEMPEST CRIE L’URGENCE DE NOUS RECONNECTER. À NOUS-MÊMES, AUX AUTRES, À LA RÉALITÉ, POUR QUE JAILLISSE L’ÉTINCELLE VITALE DE LA CRÉATION. »
A propos de Connexion de Kae Tempest – Edition de l’Olivier
Janvier 2024.
Cécile passe commande à l’autrice Magali Mougel pour l’écriture d’une fiction inspirée du parcours de
Kae Tempest, de son texte Connexion, des Cinq méditations sur la beauté de François Cheng et de la résidence au collège de Baccarat. Il est possible que l’histoire qu’elle écrira soit celle d’une jeune femme qui grandit dans un milieu conservateur et xénophobe et qui s’en échappe par la poésie qu’elle écrit et déclame partout et tout le temps. Permanente et vitale révolution face aux figures de l’empêchement (celle d’un père par exemple).
Février-mars 2024.
Vous avez ce dossier entre vos mains, matérialisation succincte d’un désir de spectacle. Ce qu’il faut dire encore – et surtout ! – c’est qu’il s’agira d’une fête. Oui, voilà, l’ambition de Cécile pour cette nouvelle création c’est de mettre en scène une fête ou un concert festif et narratif.
Ça pourra commencer par une prise de contact dépouillée au plus près du public, le personnage clamant de la poésie et racontant son histoire – peut-être parfois en anglais – jusqu’à embarquer son audience dans une transe finale portée par une musique jouée en direct.
Ce sera un objet artistique fragmenté, immersif, amplifié. Libre.
Pour s’émanciper des codes, des contraintes, des attendus.
Pour célébrer le vivant et faire se relier les gens.
Pour dire F… à la fatalité (dixit mon amie Estelle Meyer) .
« QUAND LA CONNEXION S’ÉTABLIT, TOUT EST RELIÉ ET CONVERGE VERS UN MOMENT D’ÉMOTION PARTAGÉE, VERS UNE AFFINITÉ CRÉATRICE QUI ARRIME CHAQUE PERSONNE À UN PRÉSENT VÉCU COMME UNE EXPÉRIENCE COLLECTIVE. »
Kae Tempest – Connexion