Actualite 2024

Comme un roman

  • mise en scène : cécile arthus
  • texte de daniel pennac (demande en cours)
  • création automne 2025
  • spectacle nomade pour 1 ou 2 interprètes
    en recherche de partenariats

TEXTE
Daniel Pennac (demande en cours)
ADAPTATION
Pierre Notte
MISE EN SCÈNE
Cécile Arthus
PRODUCTION
Oblique compagnie
SCÉNOGRAPHIE
Camille Duchemin
SONS
Antoine Reibre
LUMIÈRES
Maëlle Payonne
COSTUMES
Séverine Thiébault

DISTRIBUTION
en cours

COPRODUCTIONS, SOUTIENS EN RÉSIDENCE, PRÉACHATS (demandes en cours)
Espace Bernard Marie Koltès, scène conventionnée de Metz, Scènes et territoires, Théâtre de la Tête noire, scène conventionnée de Saran, NEST-CDN de Thionville Grand Est, ACB, scène nationale de Bar-le-Duc, le Carreau, scène nationale de Forbach, le Théâtre du Rond point, Paris

SOUTIENS FINANCIERS (en cours)
La compagnie Oblique bénéficie de l’aide au conventionnement triennal de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est et du Département de la Moselle


En juin 2021, Le Promontoire, spectacle nomade et tout terrain pour transformer les salle de classe en scènes pour l’imaginaire, voyait le jour.

Cette création découlait d’une commande d’écriture faite à Jean-Marie Piemme, auteur et dramaturge belge. Inspiré par la lecture du Promontoire du songe de Victor Hugo et par les « services publics de lecture » de la compagnie O’Brother, nous y faisons un éloge ludique et décalé à la littérature, aux fables et aux grandes œuvres du répertoire.

En septembre 2021, je lis presque par hasard Comme un roman de Daniel Pennac, et c’est le coup de cœur, une sorte de révélation, la lecture qu’il me fallait au moment où il le fallait. Immédiatement le désir d’en faire le deuxième volet d’un diptyque consacré à la lecture me taraude (à la suite du Promontoire).

Comme un roman fait partie de ces œuvres iconoclastes et réjouissantes qui bousculent les représentations et les certitudes que peuvent parfois avoir les plus érudits d’entre nous. Cette œuvre singulière ré-ouvre un monde, celui des livres et des histoires, un monde qui pour certains d’entre nous, pouvait sembler totalement fermé, hermétique et inaccessible.

Comme un roman transforme les imaginaires et escamote les préjugés. En plus d’être un acte de résistance à l’efficience, ce livre émancipe, met en apétit et permet au plus grand nombre d’aller chercher à l’essentiel.
J’ai grandi en banlieue, dans les villes uniformisées du fin fond de la Seine-et-Marne, dans un environnement où il m’était enseigné la haine de l’autre et la peur de l’inconnu. Elève plutôt moyenne, je me réfugiais dans les livres et les histoires qui étaient pour moi un souffle, la possibilité de l’échappée, la possibilité de l’ouverture sur le monde tel qu’il était, divers et attachant.

La littérature, les grandes œuvres du répertoire, les écritures d’aujourd’hui et le théâtre m’ont permis d’échapper au déterminisme social et aux carcans, dans lesquels la simplification de la pensée aurait pu m’enfermer.

Comme un roman est arrivé tout à fait par hasard dans ma vie il y a 3 ans. Mon fils entrait au CP et beaucoup de choses m’échappaient. Malgré la somme de mes lectures et les actions de démocratisation culturelle menées dans mon parcours professionnel, j’employais l’impératif de « falloir » à toutes les sauces. L’angoisse et les projections me rattrapant, je ne savais pas comment aider mon fils face à son refus d’apprendre à lire et d’aller à l’école.

Ce livre, comme beaucoup d’autres avant, m’a alors donné des clefs sensibles, m’a touché, bousculé et éclairé. Il m’a permis de résister au culte de la performance et par ricochet à progressivement redonner un souffle de vie à mon fils. Il s’est remis à aimer… à rêver, et nous avons recommencé à lui lire des histoires.


Sous la forme d’une conférence décalée, nous traverserons Comme un roman telle une épopée sur la lecture.
Le spectacle sera joué par un ou deux interprètes.

J’aimerais en faire un spectacle pop, drôle, concret et touchant dans lequel la musique et la vidéo auront une place à part entière.

Comme un instantané, il sera un cadeau fait aux spectateurs, une expérience pleine et entière, un chouette et joyeux moment passé ensemble.

Bien sûr, comme pour Le Promontoire, nous nous interdirons absolument de « parler autour » et nous expliquerons aux diffuseurs et aux enseignants pourquoi…

Une fois le ou les interprètes choisis (concrets, drôles et touchants, donc !), le travail sera dans la rencontre du texte avec ce ou ces interprètes et dans la recherche que nous ferons de la forme « juste » par rapport à une écriture, une énergie et un rythme.

L’espace créé favorisera un rapport privilégié avec les spectateurs. Ce sera un espace qui évoque, suggère et laisse place à l‘imaginaire afin que l’identification, le partage, la connivence et la rêverie soient possibles.

Changer les regards, démystifier, désacraliser et démocratiser la lecture pour permettre au plus grand nombre de voir « le livre non pas comme un objet d’étude et de positionnent mais pour voir le livre comme un objet d’échanges, de liant, de conversations et de passions ».